O direito mais importante

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terça-feira, 4 de janeiro de 2011

Direito fundamental e democracia: entrevista com Marcel Gauchet

Libération, 16/02/2008

Un dossier de Libération sur la démocratie et ces intellectuels qui la remettent en cause. Slavoj Žižek recommande la "violence populaire" afin que les classes défavorisées puissent se faire entendre. Quant à Alain Badiou, il en revient à la nécessité d'une "dictature du prolétariat". Pour Marcel Gauchet, la sacralisation des libertés nuit à la collectivité. Interview.

Vous semblez partager le constat de Žižek d’une crise de la démocratie en général et de ses fondements juridiques en particulier : les droits de l’homme.

Marcel Gauchet : Oui, il y a une crise de la démocratie, une crise profonde. Mais, contrairement à Slavoj Žižek, je ne parlerais pas d’une crise des fondements de la démocratie que sont les droits de l’homme. Tout au contraire, ceux-ci se portent si bien qu’ils sont en train de mettre en péril ce dont ils sont supposés être le socle. C’est la poussée ininterrompue et généralisée des droits individuels qui déstabilisent l’édifice. La crise actuelle a ceci d’extraordinaire qu’elle résulte d’une prise de pouvoir par les fondements : à être invoqués sans cesse, les droits de l’homme finissent par paralyser la démocratie. Si la démocratie peut être définie comme le pouvoir d’une collectivité de se gouverner elle-même, la sacralisation des libertés des membres de la dite collectivité a pour effet de vider ce pouvoir de sa substance.

Est-ce une crise sans précédent?

On peut la comparer à la crise que connurent les démocraties parlementaires européennes au début du XXe siècle et qui ne s’est vraiment résorbée qu’avec la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ces deux crises ont en commun une affirmation forte des principes démocratiques. C’est pourquoi je parle de "crise de croissance". Mais, en 1900, l’ordre du jour, c’est l’entrée des masses en politique, la question sociale, la revendication de tirer toutes les conséquences du suffrage universel. Dans les années 2000, à l’opposé, le problème, c’est le triomphe des droits individuels et l’éclipse des collectifs, qu’il s’agisse des masses, des classes ou des nations.

On a l’impression que, pour vous, la démocratie est l’horizon indépassable de l’humanité.

La démocratie n’est peut-être pas l’horizon indépassable de l’humanité - ce serait bien présomptueux de le dire - mais elle est certainement celui de la séquence historique à laquelle nous appartenons. Le travail démocratique à l’œuvre dans nos sociétés vient de très loin, s’inscrit dans un processus extrêmement puissant, engagé depuis au moins cinq siècles. La sortie de la religion, qui constitue le cœur de cette révolution moderne, se poursuit. Je ne vois pas ce qui serait en train d’ introduire une direction nouvelle. Je dirais même que les choses se sont clarifiées. Il y a quarante ans - en Mai 68 - on pouvait raisonnablement se demander si l’horizon du monde était le socialisme (démocratique ou non) ou la démocratie (sociale ou non). La marche des événements nous a apporté la réponse : c’est la démocratie. Aujourd’hui, l’enjeu est d’inscrire le socialisme (j’emploie le terme «socialisme» dans son sens philosophique) dans la démocratie, non l’inverse.

Certains voient dans la réhabilitation de la violence révolutionnaire par Žižek ou dans le succès d’Alain Badiou qui défend «l’hypothèse communiste» une menace pour la démocratie. Est-ce votre analyse ?

Je ne vis pas dans la peur, car, outre que l’âge des totalitarismes me semble derrière nous, ces propositions m’apparaissent surtout comme tragiquement irréelles. Elles témoignent de la décomposition de l’intelligence politique de la gauche extrême. Celle-ci semble n’avoir plus à se mettre sous la dent que des postures simplistes et narcissiques de radicalité qui ne coûtent pas cher puisqu’elles sont dans le vide. Je suppose que, psychologiquement, elles font du bien à ceux qui s’y rallient, mais, politiquement, elles ne pèsent rien, ne dérangent personne et surtout pas le pouvoir auquel elles sont supposées lancer un défi. On pourrait même dire qu’une part de ce succès tient à ce qu’il s’inscrit parfaitement dans la stratégie de communication de Sarkozy : ouverture à gauche pour couper l’herbe sous le pied au PS vers le centre gauche ; et promotion de l’extrême gauche, avec Besancenot tous les soirs à la télévision. Le but étant de pouvoir dire : «entre l’extrême gauche et nous, il n’y a rien.»

Néanmoins, le débat sur la démocratie est bel et bien ouvert.

Tant mieux ! On peut facilement s’entendre sur le constat de départ : la crise de la démocratie est une crise d’impuissance. A cela, l’analyse de Žižek est classique : c’est la faute au capitalisme. Mon explication est différente. Le règne du néolibéralisme n’est pas la cause, mais l’effet d’une transformation plus profonde dont l’explosion des droits individuels est la manifestation centrale. Le modèle du marché doit son poids croissant à la déliaison généralisée des acteurs. C’est bien pourquoi il envahit aussi la politique. Le problème, dans ces conditions, n’est pas d’abolir le capitalisme (comment ?), il est de trouver des prises sur la société telle qu’elle est dans son ensemble, au-delà de l’économie. Prenez l’Education nationale : ce n’est pas la mondialisation qui est responsable de ses difficultés. Leur solution est à notre portée, dans le cadre national. Encore faut-il se donner la peine de l’analyser.

Les démocraties sont nées de révolutions. Pourquoi ne pourrait-on pas parler de révolution aujourd’hui ?

Quel en serait l’agent politique ? Entre la bourgeoisie et la noblesse, l’affrontement était clair. Entre les prolétaires et les capitalistes aussi. Aujourd’hui, l’idée de révolution est une pétition de principe qui n’a pas l’ombre d’un ancrage social. J’ai beaucoup lu Marx et je le lis encore - et je l’enseigne. Ce qu’il m’a appris, c’est qu’une «hypothèse», pour reprendre le mot d’Alain Badiou, n’a d’intérêt que si elle a les moyens de sa réalisation. Brandir le mot de communisme comme une espèce de surmoi sans base, c’est faire du bruit avec la bouche pour impressionner les gogos.

Propos recueillis par Éric Aeschimann.










Encontro científico em Campo Grande, MS

No dia 22 de dezembro passado tive a honra de participar de um grupo de estudos criado pelo Professor Eurídio Ben-Hur Ferreira, da Universidade Católica Dom Bosco, na cidade de Campo Grande, MS, ao qual compareceram professores, profissionais e universitários de direito e cujo tema foi “direitos fundamentais”. A experiência é interessante porque permite a problematização dos conteúdos inerentes à matéria.
No decurso da discussão algumas ideias se manifestaram. A primeira delas é referente ao fato de que a história constitucional brasileira traz como marca indelével a vivência de períodos majoritários de anormalidade democrática, o que quer dizer que no Brasil sempre houve a decretação de estados de exceção, rompendo a normalidade democrática. Ao mesmo tempo, sempre houve Constituição como documento formal a se localizar no cume do ordenamento jurídico e com a positivação de direitos fundamentais. Aqui um paralelo pode ser traçado. É que o Brasil, à semelhança da França, teve várias constituições. Na França, país marcado pela volta da monarquia e pela republicanização do regime de governo, houve também várias constituições, contudo, naquele país, a Constituição nunca foi de fato valorizada na mesma proporção com que é valorizada em outros países ocidentais, o que pode ser comprovado pela inexistência de verbete específico na monumental obra denominada Les lieux de mémoire, na qual, em vez de se escrever sobre a Constituição, se escreveu sobre o Código Civil, portanto, ordenamento infraconstitucional. Além disso, o sistema de controle de constitucionalidade existente là-bas, preventivo, não se universalizou, e teve tomado seu lugar de primazia pelo controle repressivo deferido à jurisdição constitucional. Esses eventos podem ser melhor estudados pela Ciência Política e talvez possam explicar a timidez com que a teoria constitucional francesa se constrói e a própria falta de surgimento de grandes lideranças políticas, da qual é exemplo mais atual Le petit Nicolas.
No Brasil não há a ocupação equivalente do posto da Constituição pelo ordenamento infraconstitucional, ao menos no período republicano, ainda que no imperial o infraconstitucional, no que se referia à concessão do direito de liberdade aos escravos fosse fundamentada nas ordenações vigentes à época, portanto, ordenamento infraconstitucional, e não na Constituição. Contudo, aqui não se formou, ainda, a ideia de Constituição com uma força normativa tal que de fato se imponha às instituições para que estas tenham um funcionamento mais adequado ao que preceituam as normas constitucionais, e isso apesar de sempre haver um documento formal com esse nome, Constituição. Isso demonstra que não basta apenas a existência formal dessa Carta de direitos para que ela tenha eficácia. Necessita-se, mais do que isso, de criar-se uma cultura, em ambiente fértil, na qual ela se faça conhecida e seja discutida. Grupos de estudo são embriões desse grande projeto de viver a Constituição, esta que deve fazer parte do cotidiano mais ordinário de cada um dos habitantes deste país (e isso mesmo a despeito de a realidade nela descrita ser bastante complexa, o que já foi escrito por Kenzaburo Oe, em Jovens de um novo tempo, despertai!), e que pode começar pela necessária existência de um exemplar em cada domicílio brasileiro. O processo, espontâneo, pode ter força a impedir que, em eventual crise institucional, viva-se, no Brasil, novo período de anormalidade democrática.
Uma outra questão bastante importante para se refletir, de índole mais dogmática, diz com a ideia de que se pode emendar a Constituição, restringindo-se direito fundamental, mas sem atingir seu núcleo essencial. Eu nutro certa desconfiança com essa tese. O conteúdo essencial de um direito fundamental é aferido pela aplicação do princípio da proporcionalidade, ao menos para aqueles partidários da teoria relativa. É que se a restrição for aprovada pelo teste da proporcionalidade, logo não atinge o conteúdo essencial (Virgílio Afonso da Silva, Direitos Fundamentais: conteúdo essencial, restrições e eficácia, Malheiros, SP, 2009, p. 207).
Pois bem, é sabido que a restrição a um direito fundamental pode advir de qualquer instituição pública, aí incluídos os poderes e as demais organizações que compõem o Estado brasileiro. Assim, ponderar direitos é tarefa que incumbe não só ao Judiciário, mas a todas essas organizações que emitem decisões que podem restringir direito fundamental. O Legislativo, por exemplo, quando faz uma norma, seja ela constitucional, seja ela infraconstitucional, num processo espontâneo, pondera bens e valores para decidir por um ou por outro. Exemplo disso pode ser encontrado no Estatuto da Criança e do Adolescente, cuja norma que impede o exercício de atividade laboral por parte do adolescente, em horário de aula, prefere, por razões várias, o direito à educação em detrimento do direito ao trabalho.
Nessa linha, embora todas as instituições que compõem o Estado brasileiro possam ser emissoras de atos restritivos a direito fundamental, apenas uma delas, o Judiciário, é a responsável pela decisão última a respeito da constitucionalidade ou não da restrição. Portanto, é o sistema jurídico que, obrigado a decidir, vai dar a última palavra sobre o tema, i.e., se a restrição criada atinge ou não o conteúdo essencial do direito fundamental. Por isso mesmo a tese que defende a possibilidade de se mudar a Constituição no que diz com os direitos fundamentais, restringindo-os, mas sem afetar seu núcleo essencial, é de todo inútil, a uma porque se constitui em uma platitude, pois que a história dogmática dos direitos fundamentais encontra sua razão de ser nas restrições operadas contra eles, caso contrário, no mundo constitucional ideal no qual não houvesse restrição a direito fundamental, não faria o menor sentido estudar o tema; e a duas porque o sistema incumbido de aferir se a restrição operada é constitucional ou não é o jurídico, no caso do Brasil, o Supremo Tribunal Federal, guardião da Constituição, e não o político. É isso. E que venham mais encontros científicos como esse. Sapere Aude! Paulo Thadeu.